Cette exposition se tiendra à l'ancienne chapelle des Sépulcrines, au 31 rue du Collège à 4600 Visé.
La fédération aura la part belle avec une série de panneaux, des films, du matériel et une conférence à propos des aménagements de la darse de Cheratte. Venez !
3 conférences clôtureront cette belle exposition les 21, 22 et 23 août :
21/08 à 20h : La cuisine au poisson, une expérience multimillénaire par Pierre Leclercq
Si l’homme se nourrit de poisson depuis des temps immémoriaux, cela ne fait que 40.000 ans qu’il s’est mis à pêcher afin de ne plus dépendre des prises aléatoires de poissons échoués. Le premier livre de cuisine européen connu, l’Art culinaire d’Apicius (IVe siècle après J.-C.) témoigne déjà d’une cuisine à base de produits de la mer particulièrement raffinée. Le christianisme mettra lui aussi le poisson en évidence, en permettant sa consommation pendant les jours « maigres ». D’un autre côté, l’ostracisme de la viande au cours de près de la moitié de l’année donne au poisson un statut de simple substitut de la chair animale, considérée comme véritable pourvoyeuse d’énergie. Néanmoins, tout au long de l’époque moderne, les gastronomes parviendront à imposer le poisson comme mets succulent et délicat, même pendant les jours « gras ». Aujourd’hui, alors que le calendrier quadragésimal est pratiquement abandonné, certains chefs parmi les plus réputés se spécialisent dans la cuisine du poisson pour le plus grand plaisir de leurs hôtes à la recherche d’une alimentation légère et pleine de saveur.
La conférence sera accompagnée d’une dégustation (Poisson et boisson) .La PAF tout compris sera de 10 € pour le membre et de 12 € pour le non membre. Il est conseillé de réserver (0495496391 ou museedevise@skynet.behttp://lepetitlancelot.be/ , le site de Pierre Leclercq
22/08 à 20h :DANS LA SALLE n°5 DU CENTRECULTUREL : Les frayères artificielles de la darse de Cheratte par Julien GILLES
Des frayères artificielles fixes ont été installées dans une darse en Meuse liégeoise afin de permettre la reproduction des poissons phytophiles (brochet, gardon, brème...), dans le cadre d’un projet financé par l’Europe et la Wallonie, ainsi que par la Fédération Royale des Pêcheurs de la Basse-Meuse (fonds de la pollution Chimac). Ces structures ont été adoptées très rapidement par les poissons et ont montré leur efficacité. Julien Gilles travaille à la Maison Wallonne de la Pêche de Namur.
La PAF sera de 3 € pour le membre et de 4 € pour le non membre.
Le site de Maison Wallonne de la Pêche
23/08 A 20H : 75 ans après sa disparition, le saumon atlantique est de retour dans la Meuse et l’Ourthe. Chronique d’une exaltante aventure scientifique et technique pour enrayer l’érosion de la biodiversité aquatique
Dans une première partie, l’exposé rappelle les grandes lignes de l’histoire du saumon atlantique (et d’ autres poissons grands migrateurs : esturgeon, corégone, aloses, lamproies marine et fluviatile) dans la Meuse visétoise et liégoise et leurs affluents ( Berwinne, Ourthe). Encore très abondant dans nos régions au début du 20ème siècle, le saumon a vu ses effectifs se réduire progressivement pour finalement disparaître vers 1935. L’extinction dans nos régions du roi des poissons d’eau douce fut causée par l’action simultanée de plusieurs types d’activités humaines : la pollution industrielle des eaux, la pratique excessive de la pêche professionnelle aux engins dans la Meuse en Belgique et aux Pays-Bas et surtout la construction sur le fleuve de grands barrages modernes (7 aux Pays-Bas et ceux de Monsin sur la Meuse et d’Angleur Grosses –Battes sur la basse Ourthe en Belgique). De tels barrages empêchaient désormais les saumons adultes reproducteurs de remonter de la Mer du Nord vers leurs lieux de reproduction dans les Ardennes.
La deuxième partie de la conférence relate l’émergence, dès 1982-1983, de l’idée de réintroduire le saumon dans le bassin de la Meuse puis la mise en place d’un projet de reconstitution démographique de l’espèce basé sur quatre grands types d’actions : i) profiter des opérations d’amélioration de la qualité des eaux de surface menées par le Service Public de Wallonie, ii) construire des échelles à poissons sur les barrages en Wallonie et aux Pays-Bas, iii) réintroduire dans leurs habitats historiques des jeunes saumons acquis à l’étranger et iv) supprimer l’incidence des prélèvements par les pêcheurs dans tout le cours de la Meuse internationale. Grâce à ces efforts, des saumons adultes furent revus en Wallonie, spécialement dans la Meuse à Visé, pour la première fois en 2002 et depuis cette date historique le mouvement s’est accentué avec une année record en 2012 pour les remontées de saumons dans la Meuse à Lixhe mais aussi dans l’Ourthe à Liège.
La troisième partie de la conférence présente un bilan global du projet au moment où il commence à produire des résultats vraiment encourageants. Pour atteindre ces résultats, de nombreuses difficultés ont dû être vaincues au niveau national et international (Pays-Bas, Allemagne). Mais de nouveaux problèmes sont apparus (surmortalité des jeunes saumons causée par les animaux piscivores et le passage forcé dans les turbines des centrales hydroélectriques ; pêche illégale ; effets du réchauffement climatique) qui menacent la constitution durable d’une population autoreproductrice du nouveau saumon de la Meuse.
Jean-Claude Philippart (65 ans) a acquis une formation en Zoologie à l’Université de Liège où il a obtenu un doctorat en Sciences en 1977. De 1971 à 2009, il a excercé au sein de l’ULg une fonction de Chercheur du FNRS (Fonds National de la Recherche Scientifique) avec comme domaine de spécialisation la biologie des poissons d’eau douce étudiés dans leur milieu naturel et en considérant deux angles: la recherche fondamentale et les problèmes de conservation-restauration de la biodiversité piscicole et aquatique.
La PAF sera de 3 € pour le membre et de 4 € pour le non membre.
http://www.saumon-meuse.be/index.html , le site du projet Saumon 2000
Le projet Saumon 2000 dans le détail
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