Il y a quelques semaines, je vous avais parlé du projet FEP pisciflore Cheratte, mené par la MPW dans la darse, grâce à des fonds de la fédération (compensation pollution Chimac), ainsi que de l'argent venue de la région et de l'Europe. J'ai eu l'occasion d'aller directement voir le travail de Julien Gilles et de son équipe. Nous nous étions donnés rendez-vous jeudi passé (06/06), afin de constater les résultats de ce beau travail, ainsi que de voir les nouvelles structures des radeaux en aluminium (bien plus résistantes et durables que les précédentes, en bois).
Une chose est certaine, l'équipe est bien rodée. A force d'aller monter ces radeaux aux trois coins de la Wallonie, tout roule sans problème.
Une cage est mise à l'eau et, en avant plan, vous voyez la structure en caillebotis qui va recevoir les plantes |
Les tubes servent de flotteurs au radeau |
Un peu de méditation après quelques heures de travail |
Julien et moi partons faire le tour des installations le long du mur. Première constatation, rien n'a été volé. Il faut dire que c'est extrêmement bien fixé audit mur et qu'il faudrait faire des acrobaties pour y arriver. Ensuite, ce qui frappe, c'est la bonne santé des plantes qui se développent avec bonheur. Enfin, et c'est surtout ce qui préoccupait certains : oui, le poisson s'intéresse énormément à ces structures ! Les brèmes et les tanches s'y reproduisent et les carpes attendent leur tour. C'est franchement enthousiasmant !
Mais ce qui m'avait fait venir était la promesse d'une mini croisière à la pagaie sur la darse pour prendre des photos de tout près. Je vous rassure tout de suite : l'expédition n'a pas fait naufrage !
Après avoir évité les foudres d'une mère cygne et celles, moins conséquentes, d'une foulque, nous nous dirigeons à grands coup de rames vers notre première destination : les bacs fixés au mur.
Nous avons ensuite navigué vers les radeaux. Ces derniers ont été quelque peu squattés par les canards et les poules-d'eau et la végétation n'est donc pas aussi développée qu'elle aurait pu l'être, mais ce n'est pas du tout catastrophique. De gros poissons tournent autour des radeaux en quête de lieu de reproduction.
L'intérêt de ces plantes est de constituer une sorte de chevelure aquatique ni trop dense, ni trop éparse, afin de donner un substrat aux pontes des poissons phytophiles et de la protection pour leurs alevins. Ces racines sont également devenues un beau garde-manger, truffé de mollusques rampants, de moules et d'insectes.
En route vers les paillassons pendus au mur, nous croisons un couple de foulques qui ont fait leur nid sur un ... émulseur ! C'est encore la preuve que les pêcheurs ne gênent pas les oiseaux. On leur donne même ce sur quoi se reproduire en paix.
Arrivés à notre destination finale, mon regard est attiré par l'eau et du mouvement : des alevins par milliers longent le mur, trouvant refuge dans les structures fraichement disposées. Cela fait longtemps que je n'en avais plus vu autant. Même Julien est étonné d'en voir un si grand nombre !
Profitant de l'étanchéité de mon appareil photo, je me suis risqué à faire un film sous l'eau : j'ai la tremblote, la mise au point n'est pas parfaite du tout, mais l'essentiel est là : des alevins en quantité, preuve de l'efficacité des aménagements !
Voilà, si vous avez des réflexions ou des questions, n'hésitez pas à utiliser les commentaires. Je vous répondrez très rapidement !
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